Daraculum en 680, Maroel en 1104, Maroeul en 1307 le nom définitif de la commune Maroeuil date de 1670. Sainte-Bertille est issue d'une famille noble du soissonnais. Elle consacrait sa vie à la prière, à la méditation de la Parole de Dieu et à subvenir aux besoins des malheureux. Sollicitée par ses parents elle accepte le mariage mais continue sa vie comme auparavant. La jeune épouse réussira à garder sa chasteté. À la mort prématurée de son mari Guthland, elle hérite de sa fortune et fait don de l'ensemble de ses biens aux pauvres et à des maisons religieuses, à l'exception de son exploitation rurale à Marouil village où elle fonde une abbaye.
La légende raconte que : « Pendant les travaux de moisson, des ouvriers étaient torturés par la soif. Ils étaient descendus des collines voisines espérant trouver dans la rivière (la Scarpe) de quoi se désaltérer. Malheureusement le lit de la rivière était à sec, Sainte Bertille les conseilla et les encouragea, puis elle se mit en prière et demanda à Dieu de donner à ces malheureux l'eau dont ils avaient besoin. Elle frappa le sol et aussitôt une source en jaillit. Cette source, depuis lors, n'a jamais tari. À sa mort, le corps de Sainte-Bertille est inhumé dans l'église de Marouil ; il y devient l'objet de la vénération publique, à cause des multiples miracles qui s'opèrent sur son tombeau.
Une chapelle se dresse au dessus de la source dont l'eau très pure est réputée pour guérir les maladie des yeux. Un pèlerinage y est organisé chaque année au mois d'Octobre et c'est en ce lieu qu'aujourd'hui les pèlerins s'arrêtent pour prier et se laver les yeux. Il se dit que beaucoup de personnes, atteintes de diverses maladies oculaires, après ces ablutions, ont été partiellement ou totalement guéries !
